Alors que les salariés aux États-Unis et en Europe continuent de signaler des niveaux élevés de stress, selon une nouvelle enquête, un pourcentage surprenant d'entre eux ne profitent pas pleinement des initiatives de bien-être proposées sur leur lieu de travail, malgré la priorité que les employeurs accordent à ces programmes. Selon l'étude Alight International Workforce and Wellbeing Mindset Study, réalisée en 2022 par Alight et Business Group on Health, près des trois quarts (73 %) des travailleurs ont signalé des niveaux élevés ou modérés de stress. En outre, plus d'un tiers (34 %) des travailleurs ont déclaré souffrir de symptômes d'épuisement professionnel, tandis que seul un salarié sur trois a déclaré que son employeur se souciait de son bien-être.
"Ces sentiments démontrent une problématique de perception dans l'opinion des salariés sur les avantages liés au bien-être au travail, alors que les grandes entreprises ont continué à faire des investissements importants dans les avantages et les programmes de bien-être des collaborateurs", a déclaré Ellen Kelsay, présidente et PDG du Business Group on Health.
Seulement 15 % des salariés aux États-Unis et au Royaume-Uni ont déclaré connaître les programmes de gestion du stress, offerts par leur employeur. Et parmi ceux qui connaissaient cet avantage, moins d'un quart (23 %) ont déclaré l'utiliser, même si 32 % des collaborateurs souhaitent que leur employeur offre davantage de ressources en matière de santé mentale.
Les résultats de l'enquête ont permis d'identifier les domaines clés dans lesquels les entreprises peuvent prioriser le bien-être global de leur personnel, mais également accroître la sensibilisation des salariés et l'adoption des programmes de bien-être disponibles. Il s'agit notamment des domaines suivants :
- Faire connaître davantage les programmes de santé mentale disponibles : La création de programmes engagés et personnalisés grâce à la combinaison de la technologie, de la navigation et de la communication peut accroître la sensibilisation des collaborateurs concernant les ressources disponibles au sein de l’entreprise.
- Soutenir les objectifs financiers à long terme et comprendre les demandes à court terme : La planification financière à long terme reste un défi pour de nombreux salariés, qui ont parfois besoin d'aide pour réduire leur niveau d'endettement, respecter un budget, épargner pour des besoins financiers plus immédiats ou se fixer des objectifs d'épargne à plus long terme. Des programmes de bien-être financier, adaptés aux attentes des salariés et proposant les premières étapes clés d’une bonne gestion financière, peuvent contribuer à améliorer le bien-être financier général et à réduire l'un des principaux facteurs de stress de la vie.
- Assurer l'équilibre et la flexibilité : La pandémie a démontré que les salariés apprécient la flexibilité et, pour ceux qui le peuvent, la possibilité de travailler à distance au moins une partie du temps. Plus de la moitié des salariés (54 %) ont déclaré qu'un environnement de travail flexible permettait de différencier un employeur d'un autre, offrant ainsi aux employeurs la possibilité de se démarquer de leurs pairs. En outre, plus de la moitié (59 %) de tous les travailleurs ont déclaré que la possibilité de travailler à distance avait un impact positif sur leur bien-être.
Kantar a mené l'étude en interrogeant plus de 10 000 salariés de février 2022 à mars 2022 aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. C'est la première fois que l'étude inclut des pays autres que les États-Unis. Des rapports supplémentaires sur la recherche seront publiés plus tard dans l'année.
"Les travailleurs du monde entier ont constaté que le COVID-19 intensifiait les défis en matière de bien-être", a déclaré Stephan Scholl, PDG d'Alight Solutions. "En conséquence, ils ont parfois des difficultés à se montrer au travail sous leur meilleur jour, ce qui affecte finalement les résultats des entreprises. Dans le même temps, se soucier du bien-être des salariés est essentiel pour recruter et retenir les talents."
"Les employeurs peuvent utiliser ces précieuses données d'enquête pour affiner la façon dont les collaborateurs prennent connaissance et expérimentent les initiatives de bien-être, mais aussi la façon de mieux répondre aux besoins spécifiques des employés", a déclaré Kelsay du Business Group on Health. "De nombreux employeurs ont considérablement investi dans les ressources de bien-être ces dernières années, et l'un des principaux enseignements de ces résultats est qu'ils peuvent faire davantage pour s'assurer que les salariés connaissent et utilisent ces offres."
Autres résultats de l'enquête :
- Les salariés américains ont tendance à avoir une vision plus positive de leur bien-être global que ceux d'Europe. Plus de la moitié (53%) des salariés américains ont attribué une note élevée à leur bien-être général, contre 40% au Royaume-Uni et 35% en France.
- Trop peu de salariés français (20 %) pensent que leur entreprise se préoccupe réellement de leur bien-être et à peine plus d'un quart (28 %) trouvent que leur entreprise leur fournit les ressources adéquates pour mieux gérer et améliorer leur santé personnelle.
- Seuls 27% des collaborateurs français disent avoir « beaucoup de contrôle » sur leur niveau de stress et, de fait, le stress occasionne des répercussions sur ces employés de diverses manières. Parmi ceux ayant subi les effets du stress professionnel, 62 % disent avoir eu une baisse de moral ou de motivation et 50 % avouent avoir souffert d'une incapacité à dormir. Environ 36 % disent avoir parlé ouvertement à leur supérieur hiérarchique du stress qu'ils ont subi.
Pour connaître les résultats des salariés francais dans cette étude, téléchargez l'édition France de l'étude 2022 International Workforce and Wellbeing Mindset Study ici : alight.com/fr/thought-leadership/etude-internationale-sur-bien-etre-au-travail