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Crise de la confiance au travail : comment améliorer la relation employeur-salarié ?


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Au lendemain de la pandémie et dans le contexte actuel d’incertitudes économiques et géopolitiques, les salariés français perdent confiance dans les intentions et les capacités de leurs employeurs. Heureusement, les entreprises ont des moyens à leur disposition pour regagner cette confiance.

L’impact de l’après-COVID sur les salariés

Les années suivant la pandémie de COVID-19 n’ont pas été faciles pour les salariés européens. Au lieu de vivre une phase de reprise et de reconstruction, ils ont été frappés par l’inflation, l’incertitude économique et la guerre en Ukraine. Ces événements n’ont fait qu’intensifier le sentiment, déjà omniprésent, d’insécurité et d’inquiétude à travers le continent.

En France, la récente réforme des retraites et les troubles politiques ont décuplé l’anxiété des travailleurs, donnant naissance au cynisme et à la résignation. L’attitude positive au travail n’a jamais été aussi rare. Selon l’édition 2023 de l’Étude Internationale sur l’état d’esprit des salariés en matière de bien-être d’Alight, près d’un salarié sur cinq pense que la culture de son entreprise a un impact négatif sur son bien-être.

La frustration et la fatigue se sont installées, et l’engagement et la productivité sont en baisse.

Toutefois, les préoccupations actuelles liées à la stabilité et à la sécurité font mûrir chez les salariés l’idée qu’ils doivent « s’accrocher » à leurs emplois actuels, plutôt que chercher de meilleures opportunités de travail. Plus d’un tiers (68 %) d’entre eux indiquent n’avoir aucune intention de quitter leur emploi actuel, craignant que ce ne soit pas le moment opportun.

Malgré l’impact négatif sur leur bien-être professionnel et personnel, les salariés français semblent résignés face à cette situation. C’est aussi un triste constat pour les employeurs : la rétention des talents n’est pas toujours un indicateur de leur satisfaction.

La confiance des salariés se détériore

Une enquête Gallup effectuée durant la pandémie a révélé que les salariés français perdaient confiance en leurs employeurs. Seul un salarié sur quatre pensait que son employeur se souciait réellement de son bien-être, alors qu’ils étaient 26 % à penser que leur entreprise avait la possibilité de « gérer les défis émergents avec succès ».

Trois ans plus tard, l’étude d’Alight sur l’état d’esprit montre que la situation n’a pas vraiment changé. Seul un salarié sur quatre pense que son employeur le soutient, et plus d’un sur cinq n’a plus aucune confiance en les efforts de son employeur pour optimiser son bien-être au travail.

L’augmentation du stress au travail n’a fait que contribuer à cette détérioration de la confiance. Plus de trois salariés sur quatre (76 %) ont signalé un niveau élevé ou modéré de stress, et près de deux salariés sur trois (61 %) citent leur travail comme en étant la cause principale. Un salarié sur trois pense qu’il n’a pas les outils nécessaires pour travailler efficacement.

Peut-être en raison de ces facteurs, 62 % des salariés français indiquent souffrir d’une baisse de moral au travail. Alors que beaucoup de salariés estiment qu’ils n’ont pas la capacité de remédier à ces problèmes eux-mêmes, ils doutent aussi de la capacité (et de la volonté) de leur employeur à les aider.

Les données de Gallup et Alight montrent une corrélation directe entre l’engagement des salariés et la confiance envers leur employeur. Lorsque la confiance se détériore, le bien-être et la productivité déclinent à leur tour.


Restaurer la confiance


Heureusement, les employeurs français disposent de moyens pour soutenir leurs salariés lors de ces moments difficiles. En reconnaissant et en adressant les préoccupations individuelles de leurs collaborateurs, les entreprises peuvent entamer le travail de restauration de la confiance et d’amélioration du bien-être des salariés.

Selon l’étude d’Alight sur l’état d’esprit, les entreprises doivent se focaliser sur trois principaux aspects : la communication, les avantages et la flexibilité au travail.

La communication

Restaurer la relation employeur-salarié et améliorer le bien-être au travail passe par la communication. Les employeurs doivent créer un environnement de travail où les salariés se sentent à l’aise d’exprimer leurs préoccupations. Cela peut impliquer une évaluation approfondie des ressources actuelles, en précisant les outils et les services dont les individus ont besoin pour accomplir avec succès les tâches qui leur sont assignées.

En encourageant une communication transparente et ouverte, les organisations seront en mesure de mieux cerner les envies et besoins individuels de leurs collaborateurs et de les traiter en conséquence.

Les avantages sociaux

Un nombre croissant de salariés considèrent que les avantages aux salariés contribuent à leur bien-être. Parmi les salariés qui envisagent de chercher un nouvel emploi, les avantages sociaux représentent un facteur décisif. Selon une étude sur les avantages menée par Alight cette année, un tiers des salariés affirment que des avantages salariaux solides favoriseraient leur bien-être.

Pourtant, 40 % des salariés français déclarent n’avoir accès à aucun avantage visant leur bien-être au travail. Seul un cinquième (21 %) de ceux qui ont accès à ces avantages sociaux estiment qu’ils répondent à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Les employeurs devraient peut-être réfléchir à la façon d’améliorer leurs programmes d’avantages ainsi qu’à la façon de s’assurer que leurs collaborateurs en prennent connaissance et les comprennent.

La flexibilité

Peut-être en raison de l’augmentation du niveau de stress, plus de la moitié (58 %) des salariés en France recherchent un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, avec 57 % d’entre eux souhaitant plus de congés. Près d’un salarié sur cinq (17 %) affirme qu’il envisagerait de prendre un autre travail pour un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Heureusement, il existe un certain nombre d’options pour plus de flexibilité qui gagnent en popularité à travers l’Europe. Les employeurs peuvent les envisager pour répondre aux besoins de leurs collaborateurs.

Si la semaine de 4 jours est de plus en plus étudiée et testée dans diverses régions à travers l’Europe, les employeurs qui n’ont pas la possibilité de la mettre en place disposent d’autres options. Les heures dédiées au bien-être, par exemple, sont une nouvelle possibilité de congés qui permet aux salariés de s’absenter de leur bureau pour se concentrer sur leur forme physique, ou juste pour faire une pause loin de leur écran d’ordinateur.

Conclusion

Bien que les salariés français semblent s’être résignés à « s’accrocher » à leurs emplois actuels malgré les sentiments de cynisme et d’insatisfaction, les employeurs doivent examiner comment ils peuvent améliorer la situation de leurs collaborateurs et commencer à restaurer la confiance. Renforcer et clarifier la communication, mettre en œuvre et améliorer les plateformes d’avantages aux salariés et donner aux salariés plus de contrôle et de flexibilité au travail sont des moyens de répondre directement aux besoins de leurs collaborateurs et de regagner leur confiance.

Lorsque la relation employeur-salarié est forte, l’engagement, la productivité et le bien-être global au travail s’améliorent. Les entreprises sont alors en meilleure position pour rester compétitives et prospérer en période d’incertitude.

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